Cette insistance à mettre à bas l'anonymat sur internet est suspecte. Une belle tentative de mainmise d'un pouvoir qui tend à tout vouloir contrôler et éviter les formes de contestation.
Et constituant une rhétorique usée jusqu'à la corde, la pose victimaire à ce propos confère une ringardise que peut-on supposer ils ou elles ne cherchent pas. Il serait de mise de ne pas y recourir, d'autant qu'il n'y a nulle haine à discuter des idées et prétentions - ou plus exactement et régulièrement l'absence de celles-là et l'excès de celles-ci: ne serait-ce que pour la raison que la propension à l'incohérence et aux âneries est également distribuée aux anonymes comme aux soi-disant découverts.