Au delà des poncifs habituels, ce reportage a cependant quelques apports intéressants : on donne assez honnêtement la parole à une prostituée, au taulier du paradise, à la mairesse, aux clients, on voit l'intérieur du Paradise, etc. Le plus intéressant, c'est quand la journaliste ne parle pas dans ces commentaires off où la leçon apprise est encore une fois bien distillée.
Ah ? J'oubliais le petit couplet final sur l'indépendance de la Catalogne, comme solution à la disparition de la prostitution. Il faudrait dire à la journaliste et même à la mairesse, que l'indépendance n'est pas encore arrivée, ensuite que la Catalogne est constituée de plusieurs provinces ; certes si la province de Gérone est la plus indépendantiste et la plus accusatrice contre les français qui pourtant la font largement vivre, il en est autrement à Barcelone et encore plus à Tarragone ou à Lerida.
Il faudrait aussi qu'elle se renseigne : l'Espagne ne suivrait en rien une décision prise à Barcelone, que ce soit pour la tauromachie ou pour la prostitution, en cas d'indépendance.
Il faudrait aussi lui dire que la France est également frontalière du Guipuscoa, de la Navarre et bien sûr de l'Aragon et je rajouterais du Val d'Aran (même si officiellement il fait partie de Lerida)... Plein de lieux qui seraient ravis de récupérer la manne catalane. Donc, la question finale "mais où iraient les clients si la prostitution était interdite des deux côtés de la frontière ?" est un raccourci sans fondement et mensonger.