Connexion
Youppie webcam confinement        

Discussion : Documentaire (en néerlandais) sur la prostitution bulgare à Bruxelles

  1. #


    Inscription
    octobre 2007
    Localisation
    Bxl
    Messages
    757

    Par défaut

    Citation Posté par Aurélio Voir le message
    A noter parmi les méthodes policières, le recueil des numéros de portables des filles et l’analyse de leurs appels. Youppinautes qui utilisez ce moyen de contact avec les belles, soyez donc prudents !
    D'où l'intérêt d'une carte sim acheté chez Aldi ou autre avec un forfait. Pas d'inscription, ni vu ni connu.

  2. #


    Aurélio Guest

    Documentaire (en néerlandais) sur la prostitution bulgare à Bruxelles

    Un excellent documentaire (+/- 45 minutes) de la chaîne flamande Canvas diffusé le 3 janvier dernier, qu’il est encore possible de visionner ici :

    http://video.canvas.be/panorama-0301...zo-lief-meneer

    « Ze zijn nog altijd zo lief, meneer » (« Elles sont toujours aussi gentilles, monsieur », allusion à un livre qui avait fait sensation en Belgique au début des années nonante : Elles sont si gentilles, monsieur, du journaliste flamand Chris de Stoop).

    Approche nuancée et assez bien documentée du phénomène, éclairée par le point de vue des autorités policières et judiciaires tant belges que bulgares. Centré sur la Rue d’Aerschot, le reportage emmène aussi le spectateur à Sliven, ville d’origine de beaucoup de filles, et à Varna. Et je dois dire qu’on comprend pas mal de choses en voyant ces images. Charleroi, à côté, c’est presque Los Angeles…

    Le point de vue des autorités belges, tel qu’il ressort du reportage, est de laisser une prostitution visible afin de pouvoir mieux la contrôler et tenter de lutter contre ses excès (prostitution forcée). Mais, au final, peu de dossiers répressifs sont ouverts, car les filles sont généralement là de leur plein gré, travaillant avec les organisations criminelles sur base d’une sorte de « win-win » où elles sont intéressées par les gains (50/50 en principe). Le temps de la prostitution forcée au sens strict semble donc bel et bien révolu, les organisations criminelles s’étant adaptées, ce qui ne veut pas dire que des moyens plus subtils de pressions ne continuent pas d’exister : technique des loverboys, pressions psychologiques insidieuses (ainsi, du témoignage d’une fille, il ressort qu’il suffit d’inspirer la peur, sans même qu’il soit besoin de proférer explicitement des menaces). Ce qui ne facilite pas la tâche de l’appareil policier et judiciaire belge, c’est que les proxénètes travaillent généralement à partir de la Bulgarie, les dames de compagnie leur servant d’intermédiaires en Belgique. Le temps des petits caïds albanais qui surveillaient les filles dans la rue est donc, lui aussi, révolu.

    A noter parmi les méthodes policières, le recueil des numéros de portables des filles et l’analyse de leurs appels. Youppinautes qui utilisez ce moyen de contact avec les belles, soyez donc prudents !

    En Bulgarie, les autorités judiciaires tentent également de lutter contre les aspects criminels du phénomène, mais elles se heurtent aux mêmes difficultés qu’en Belgique (le "consentement" des filles, e.a.). Par ailleurs, la justice semble particulièrement clémente avec les proxénètes. Aussi, lorsqu’un dossier est ouvert contre l’un d’eux en Belgique, la parade, pour lui, est de se rendre volontairement aux autorités bulgares, ce qui fait cesser les poursuites en Belgique ! Pour échapper à la prison en Bulgarie, il lui suffira de se découvrir une maladie plus ou moins imaginaire pour purger tranquillement sa « peine » à domicile… Il est aussi question de corruption, mais les cas avérés sont rares, et il ne faut donc pas tomber dans les clichés à cet égard.

    Au total, ce reportage, que j’ai trouvé intéressant et honnête, n’apprendra peut-être pas grand-chose à ceux qui suivent de près le sujet, mais il confirme beaucoup d’éléments dont il a déjà abondamment été parlé sur Youppie.

    Quelques chiffres :

    La prostitution à la Rue d’Aerschot rapporterait quelque 100 millions d’euros par an.

    Chaque fille prélève en moyenne de 500 à 3000 € par shift, voyant jusqu’à 30-35 clients par jour pour certaines d’entre elles. En principe, elles garderaient 50 % de leurs gains pour elles, mais, dans la pratique, c’est rarement le cas (une fille parle de 40/60, contrairement à ce qui lui avait été promis). L’argent transite en cash directement en Bulgarie, par navettes hebdomadaires en voiture. Beaucoup est réinvesti par les milieux criminels dans l’immobilier, notamment dans les stations balnéaires de la mer Noire (Varna).

    Le prix de la location des vitrines (250 € par shift, chiffre déjà mentionné plusieurs fois dans la presse et relaté ici même) rapporterait aux propriétaires des bars, pour le total des filles présentes, 75.000 € par 24 heures. L'identité de ces propriétaires est bien connue par le cadastre, mais il s'agit probablement d'hommes de paille ou de sociétés écran.

    La commune de Schaerbeek y trouve elle aussi son compte, qui prélève, par an et par fille, une taxe de 3.366,85 €, soit une rentrée de 600.000 € l’an dernier (si je calcule bien, environ 180 filles de passage dans l’année). Cet aspect des choses a déjà été évoqué sur Youppie, notamment ici. La commune voudrait réglementer davantage les conditions de travail des prostituées, à l’image de ce qui se fait à Anvers, mais on attend toujours venir !

Connectez-vous pour lire les 2 autres messages sur le sujet


Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Règles de confidentialité