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Discussion : Russie : Le sexe, travail d'appoint

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    Citation Posté par Sonador Voir le message
    Connaissant très mal les moeurs russes je suis dubitatif... A travers ce que j'en vois (et mes sources sont loin d'être fiables) tantôt la gent féminine russe est décrite comme très romantique, cherchant le mari, des femmes fortes face à des saoûlards rustres... Et à côté elles sont dépeintes comme des bombes à la maturité sexuelle très précoce et sans code moral rébarbatif, ce qui les amène à aisément offrir leur corps... Deux extrêmes, caricaturaux j'en conviens. Faudra que j'aille sur place comprendre ce phénomène.
    Le problème vient aussi du fait que l'article reste vague. Je suis aussi assez dubitatif. La situation doit aussi dépendre des villes, des régions. La Russie couvre 9 fuseaux horaires.

    A Saint Pétersbourg, par exemple, où je vais, il y a peu de monde en juillet et août. Il est donc difficile de se faire une idée sur ce point. En tout cas, je n'ai rien remarqué de particulier. Le reste de l'année est peut-être différent.

    Autre point, l'immense majorité des russes ne gagnent pas des milles et des cents. A Saint Pétersbourg, le salaire moyen mensuel est d'environ 300€ (dixit ceux a qui j'ai posé la question). Les loyers sont élevés et les gens ont d'autres priorités que d'aller voir des prostituées. Aussi, hormis les russes qui en ont les moyens et les touristes étrangers, ce n'est pas auprès de leurs congénères masculins que les femmes russes vont s'enrichir en se prostituant.

  2. #


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    septembre 2007
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    Citation Posté par Sonador Voir le message
    Connaissant très mal les moeurs russes je suis dubitatif...
    C'est un mot cochon, dubitatif?

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  1. #


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    décembre 2006
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    Par défaut Russie : Le sexe, travail d'appoint

    Mon corps m’appartient, donc je le loue

    La récente crise a aggravé le phénomène : se prostituer est une façon presque banale d’obtenir les biens matériels que l’on convoite. Un phénomène qui touche des Russes de plus en plus jeunes.

    En Russie, le sexe est presque devenu un boulot d’appoint comme un autre. Selon un sondage, 61 % des femmes jugent absurde d’avoir des relations
    qui ne rapportent pas d’avantages matériels. Ces enfants de la société
    de consommation piétinent ainsi allégrement le code moral de leurs parents.
    Cette “décadence” a évidemment des causes économiques. Ces quinze
    dernières années, les relations intéressées, voire la prostitution, ont peu à
    peu cessé d’être considérées comme immorales, tandis que le besoin d’argent,
    de biens et de services augmentait à toute vitesse. Pour l’essentiel, les
    crédits bancaires, les hausses de salaire ou la valorisation du patrimoine
    (immobilier en particulier) permettaient d’acquérir une bonne partie de
    ce que l’on souhaitait, mais, avec la crise, l’offre de crédit s’est réduite, les
    salaires ont chuté, et beaucoup ont décidé de puiser dans leur “capital personnel”, c’est-à-dire de rentabiliser leur jeunesse et leur beauté.

    CONSOMMER MOINS ? NON, SE VENDRE PLUS !

    A ce jour, il n’existe en Russie qu’une seule étude économique du marché du
    sexe, réalisée par Elena Pokatovitch et Mark Lévine, professeur d’analyse microéconomique à l’Ecole supérieure d’économie de Moscou. Selon leurs
    calculs, pour l’année 2000, le chiffre d’affaires des prostituées de notre
    pays, dont le nombre est évalué “entre 267 000 et 400 000”, aurait été de
    618 millions de dollars. Si l’on estime que la croissance de ce secteur a été la
    même que celle du PIB du pays sur la décennie écoulée, ce montant atteindrait aujourd’hui un peu plus de 900 millions [environ 710 millions
    d’euros], ce qui n’est pas énorme.

    Mais il ne s’agit là que des personnes dont c’est l’activité principale. Dans les faits, la plupart des relations tarifées sont occasionnelles et ne rapportent pas forcément de l’argent, mais une contrepartie en nature par une offre
    d’emploi, une voiture, un remboursement de dette, des vêtements
    de marque ou des vacances de luxe. “La prostitution permet
    d’avoir un style de vie assez dispendieux malgré un faible niveau de
    qualification, explique Mark Lévine. Ce qui retient généralement de s’y adonner, c’est la menace pénale, le risque de maladie ou les réticences morales, c’est-à-dire la réprobation sociale et la perte d’estime personnelle. Ce dernier frein est le plus fort de tous, et dépend des conditions dans lesquelles la personne se prostitue. C’est beaucoup plus difficile pour celle qui exerce dans la rue que pour une escort-girl qui travaille avec une agence, car, en Russie, cette activité-là n’est absolument pas stigmatisée.”
    “Depuis la fin des années 1980, le prestige de la prostitution a grimpé en flèche”, constate le sociologue Sergueï Golod, professeur à l’université de Saint-Pétersbourg.
    “Certains sondages la plaçaient au même niveau de rêve que, en son temps, la profession de cosmonaute. La raison en est simple, elle tient à son extrême rentabilité.”
    Et la crise n’a fait qu’accentuer le phénomène. “Toutes les crises
    importantes, quand elles créent du chômage, aboutissent à une valorisation
    de l’offre de services sexuels, observe Mark Lévine. C’est en quelque sorte
    une façon de mettre du beurre dans les épinards. Cela dit, ce n’est pas seulement venu de la situation économique, mais aussi du fait qu’à partir de la fin des années 1980 la prostitution n’a plus été autant réprimée, la législation a changé et les barrières morales sont tombées.” A cette
    époque, selon les spécialistes, la prostitution a pu apparaître à certaines
    personnes comme une bouée de sauvetage, une façon de survivre au milieu
    du chaos économique d’alors. Mais, aujourd’hui, les choses ont changé. Le commerce du sexe est entré dans les moeurs et il n’y a plus besoin d’une crise grave pour pousser les personnes sur le trottoir. L’élément déclencheur n’est plus la misère, mais une simple baisse de revenus, voire un ralentissement de leur croissance. Puisqu’il est hors de question de restreindre sa consommation, il faut bien trouver un moyen d’équilibrer le budget…
    Cela concerne surtout les jeunes. “De nombreux écoliers, étudiants et jeunes
    travailleurs se livrent à la prostitution afin de pouvoir s’offrir des loisirs, ainsi que de l’alcool et de la drogue, témoigne Mark Lévine. On a remarqué que chez les jeunes les services sexuels tarifés étaient une source de revenus assez répandue.”
    Les sociologues confirment les observations des économistes. Ainsi, selon [le chercheur] Sergueï Golod, l’âge moyen auquel on entre dans la prostitution a nettement baissé. Il se situait autrefois au-delà de 18 ans, alors qu’aujourd’hui il est passé à 15 ou même 14 ans. Cette tendance s’est en outre développée lors de ces six dernières années, qui ont été celles d’une économie florissante et d’une explosion de la consommation.
    Durant cette période, les Russes ont appris à porter un regard de consommateurs sur un grand nombre de choses, dont leur propre corps. S’il est possible de le “faire travailler” afin d’obtenir des biens matériels, pourquoi s’en priver ?
    Il faut ajouter que du côté des “clients”, l’attitude aussi est purement
    consommatrice. Ils ne considèrent pas du tout l’amour tarifé
    comme quelque chose de honteux. Bien au contraire. Dans certains
    milieux, le recours à des prostituées est devenu une composante obligée
    de la consommation ostentatoire que l’on se doit d’afficher. Ainsi, d’après
    Mark Lévine, le trio “sauna, beuverie, filles” est désormais une pratique
    solidement ancrée dans la “culture du business” d’une certaine catégorie
    d’hommes d’affaires russes.
    Vsevolod Beltchenko

    Article paru dans Courrier International N°1029 du 22 au 28 juillet 2010
    Également sur la même page cette autre article

    TENDANCE : Strip-tease pour toutes

    Dans la lignée de la “libération des mœurs” de ces dernières années, du moins dans les grandes villes, Moscou a vu s’ouvrir de nombreuses écoles de strip-tease. Selon l’hebdomadaire Ogoniok, la capitale en compterait à ce jour une cinquantaine, et le pays serait également l’un des plus intéressés par la pole dance, avec plus de 200 écoles à travers la Russie – ce qui la place en troisième position après les États-Unis et l’Australie. Les milliers de femmes
    qui veulent apprendre à mieux dévoiler leurs charmes sont très différentes,
    allant de la jeune étudiante à la mère de famille quadragénaire, mais leurs motivations sont semblables : se sentir plus séduisantes et pouvoir retenir l’attention de leur partenaire. Pour Maria, employée de banque de 28 ans qui apprend la pole dance, cet exercice a en outre l’avantage de s’adapter à toutes les circonstances: “On peut briller aussi bien en discothèque que lors d’une soirée d’entreprise ou dans une chambre à coucher.” Si la pole dance,
    assez sportive, commence souvent par causer bleus et courbatures, rares
    sont celles qui se découragent. Beaucoup installent même une barre dans
    leur appartement pour continuer à s’entraîner ou donner des spectacles
    devant leurs amis. Mais, de l’avis unanime des passionnées, qui voient
    un agrès possible dans le moindre poteau ou lampadaire, les zones de
    jeux en plein air pour enfants recèlent de parfaits équipements pour
    leur loisir favori. Loisir qui peut aussi devenir un gagne-pain, même si ce n’est pas souvent l’objectif de départ. Les danses érotiques en club de strip-tease finissent parfois par constituer un emploi principal ou de complément, pour les soirées ou les week-ends.

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