Voir le reportage sur les différentes phases du procès et sur son issue sur le site internet www.lyoncapitale.fr du journal "Lyon Capitale" (cinq fils sur la page internet dont s'agit).

Ce gang organisé, le gang Gologan, du nom de son chef tzigane Ilie Gologan, comportant trente-deux proxénètes, était basé dans la ville de Iaşi, située en Moldavie roumaine (nord-est de la Roumanie). Il avait mis, après les avoir transportées en utilitaires et violées, cinquante deux jeunes femmes roumaines, certaines mineures, sur les pavés lyonnais en 2004 et 2005. L'un des membres du gang s'appelait "Chiriac" .

Certains des membres du gang ont été interpellés à Iaşi, apparemment grâce à une coopération entre les polices française et roumaine.

Les filles étaient contraintes de faire une dizaine de passes par nuit, 50 euros la fellation, 100 euros le rapport sexuel complet. Elles devaient rendre compte du nombre de préservatifs utilisés et de leurs gains. On leur donnait deux sandwichs par jour et leurs passeports leur avaient été confisqués.

Le gang utilisait systématiquement la violence à l'égard des prostituées récalcitrantes, insuffisamment rentables ou non estampillées "réseau Gologan", en recourant aux services d'un homme de main, Ionel Civrariu, surnommé "le maniaque du couteau". Ce dernier, si c'était nécessaire, tailladait les filles ou les membres de leur famille restés en Roumanie.

Certaines prostituées roumaines étaient impliquées elles-mêmes dans le réseau, selon un procédé désormais assez répandu, que les chefs de réseaux utilisent pour pouvoir contrôler le réseau à distance et échapper ainsi à la police.

Onze prostituées roumaines victimes s'étaient portées parties civiles et se sont exprimées courageusement à la barre, en affrontant le regard menaçant de leurs anciens proxénètes.

Plusieurs membres du gang, en fuite, en Roumanie ou ailleurs, ont été condamnés par contumace. Des peines de prison ferme ont été prononcées à l'encontre des membres du réseau, dont huit ans pour Ilie Gologan - outre une amende de 300.000 € - et six pour Ionel Civrariu, tous deux présents à l'audience.

Le gérant de l’hôtel Formule 1 de Dardilly, où les filles accomplissaient des passes avec sa connivence, a été condamné, quant à lui, pour "recel du produit du proxénétisme aggravé", à 15 mois de prison dont 12 avec sursis, plus une amende de 15 000 euros.


Source : www.lyoncapitale.fr, cinq articles s'échelonnant entre le 4 et le 7 juillet 2007.