Les sept organisateurs et intermédiaires présumés d'un réseau de prostitution de luxe ont été mis en examen lundi pour "proxénétisme aggravé en bande organisée, blanchiment habituel de fonds provenant de proxénétisme en bande organisée et non-justification de ressources", a-t-on appris de source judiciaire.

Les sept mis en cause ont été présentés au juge marseillais Dominique Voglimacci-Stephanopoli, au terme d'une enquête menée conjointement par la police judiciaire de Nice et l'Office central de répression de la traite des êtres humains (OCRTEH).

Le réseau, dirigé par un Libanais du nom d'Elie Nahas, 44 ans, qui a été placé en détention lundi, opérait dans les palaces et sur les yachts de la Côte d'Azur. Le principal auteur présumé dirigeait une agence de mannequins installée au Venezuela, baptisée "Style Modeling Agency" et qui lui servait de couverture.

Quatre des mis en cause sont de nationalité libanaise et trois sont Français. Les filles qui avaient été interpellées initialement jeudi dernier, ainsi qu'un des responsables d'un palace cannois, ont tous été relâchés au terme de leur garde à vue sans être présentés au juge. Aucune des filles n'a invoqué de violences. "On n'a pas affaire aux réseaux classiques. On est dans un univers très huppé", précisait-on de même source. Au total, 12 personnes avaient été placées en garde à vue jeudi.

Les prostituées, au nombre d'une trentaine, toutes âgées de 18 à 25 ans, originaires du Venezuela et d'Europe de l'Est, se relayaient sur la Côte d'Azur afin de satisfaire la demande de la clientèle fortunée, essentiellement en provenance du Moyen-Orient.


Associated Press lundi 20 août 2007, 19 h.