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Discussion : Se marier avec une prostituée

  1. #


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    mai 2013
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    Citation Posté par Joey13000 Voir le message
    J'ai eu envie de me replonger dans ce récit captivant, après tant de temps.
    A-t-on eu des news des protagonistes, depuis ?
    A priori, non. Gitan n'a rien divulgué sur ce couple (et peut-être d'ailleurs ne s'en souvient-il pas outre mesure) et depuis cinq ans, il n'est plus trop présent sur le forum. Le compte du yupinero en question a été anonymisé. Donc, le couple doit vivre ce que vivent les autres couples au bout de cinq ans. That's all.

  2. #


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    novembre 2012
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    J'ai eu envie de me replonger dans ce récit captivant, après tant de temps.
    A-t-on eu des news des protagonistes, depuis ?

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  1. #


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    août 2008
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    Par défaut Se marier avec une prostituée

    POST N°1 :

    Voici mon histoire où je me suis perdu pendant quatre longues années en pleine crise de la quarantaine.
    Je pensais que ce genre de choses n’aurait jamais pu m’arriver : « Se marier avec une prostituée » !
    Je considère que dans une rencontre, on fait parler soit son sexe, son cœur ou son cerveau.
    J’ai été au bout du bout…en me laissant uniquement guider par mon cœur…
    Ce fut une erreur fatale et cela m’aura au final coûté très cher sur tous les plans.
    Je vais mettre quelques jours ou quelques semaines à poster cette histoire. C’est une libération pour moi de le faire sur ce forum avant de peut-être un jour d’en écrire un livre.
    Pour préserver l’anonymat de cette personne, j’ai changé son prénom et je n’ai pas cité les endroits où elle a travaillé. Certains la reconnaîtront peut-être, elle a été, il y a quelque temps une star adulée dans différentes évaluations…Ce n’est pas mon objectif et d’ailleurs je ne le souhaite pas.
    Tout ceci est en tout cas, la vérité, MA vérité…même si vous aurez peut-être du mal à croire certains passages ou certains rebondissements.

    En 2006, ma femme et moi nous sommes séparés après quinze ans de mariage et deux superbes enfants. Nous avions consacré toute notre énergie à construire chacun de son côté, une très belle carrière. Nous nous sommes aperçus à l’aube de la quarantaine que nous n’avions finalement pas tant de points communs que cela. Elle aimait les grands classiques de la littérature, la chanson française des années 70, le cinéma d’auteur...j’étais très romans contemporains, musique pop, rock ou R&B, je voulais voir des films populaires.
    Partir en vacances pour elle, c’était découvrir un pays, une région, une ville où nous devions crapahuter pendant toute la semaine pour tout visiter. Moi, je suis un adepte du club Med, à glander au bord de la piscine, un cocktail à la main, branché sur mon Ipod pour aller finalement trouver le courage de faire une partie de tennis en fin de journée.
    Recevoir des amis…c’était pour ma femme partager un moment de convivialité avec de drôles d’intellectuels iconoclastes , refaire le monde et la politique…Moi, c’était faire la fête à la maison avec mes collègues ou mes copains d’enfance où entre épicuriens, nous picolions autour d’un bon plat que je prenais plaisir à cuisiner en parlant vins, cul et foot.
    C’est sur ces constats que nous avons pris la décision de nous séparer et de lancer la procédure de divorce.
    Nous n’avions pas encore compris que nous nous enrichissions de nos différences.
    Nous formions un très beau couple, assez jalousé d’ailleurs. Nous étions toujours d’accord sur l’essentiel notamment sur l’éducation de nos enfants. Il n’y avait jamais eu de disputes dramatiques. Notre sexualité contrairement à beaucoup d’autres couples ne posait aucun problème. Elle était toujours aussi rythmée et soutenue, rassurante…
    Mais nous avions désormais tous les deux, au même moment envie d’autre chose…

    J’ai donc pris un appartement en location, à 200 mètres de mon ancien domicile. J’en ai fait un nid douillet et cosy, parfaitement rangé où je n’avais plus besoin de pester après ma femme, assez bordélique.
    Mes enfants sont restés avec leur mère compte-tenu de mes nombreux déplacements qui ne permettaient pas d’envisager une garde alternée mais je les avais un week-end sur deux et ils passaient leur temps à faire des allées-retours pendant la semaine, entre nos deux logements.
    J’étais ivre de ma nouvelle liberté avec un objectif bien précis, ne pas la sacrifier pour n’importe qui (cela me désespérait de voir certains potes, complètement paniqués de se retrouver seuls, se jeter à « cœurs perdus » sur Meetic, pour se remettre immédiatement en ménage).
    Je pouvais désormais sortir, faire la fête, boire, danser, chanter et baiser sans la moindre culpabilité mais j’aimais tout autant ma solitude, que je préservais comme un précieux trésor.
    Parfois, le soir quand je cherchais le sommeil, je m’interrogeais : où en serais-je dans un an ou dans cinq ans ? Pourrais-je un jour retomber amoureux (je ne l’avais été que deux fois dans ma vie) ? Allais-je rencontrer quelqu’un alors que je suis si exigeant? Si oui, à quoi ressemblait-elle ? Que faisait-elle en ce moment précis ?
    Si l’on m’avait dit que cette personne était peut-être dans une cuisine d’un bar-club en Belgique en train d’attendre un client, ou peut-être en train de tailler une pipe ou de compter mentalement ce qu’elle avait amassé dans les nombreuses passes de sa journée…

    Le vendredi 22 septembre 2006, je suis sorti avec mon meilleur pote dans un bar du vieux-Lille. Il n’arrêtait pas de dire à sa femme que l’amitié se jugeait dans les moments difficiles que je traversais et qu’il se devait de m’accompagner et d’être à mes côtés. Ce qui nous faisait mourir de rire ! Je le présentais toujours comme mon demi-frère. Aux nanas qui s’étonnaient alors du peu de ressemblance physique (c’était plutôt Brett Sinclair et Dany Wilde), je leur sortais ma fameuse phrase :
    « Oui, c’est vrai. Au dessus de la ceinture, on n’est pas pareil..mais en dessous, on pense la même chose ! »
    Nous avons dragué deux minettes genre « Non, je ne suis pas hystérique, ce n’est pas parce que j’ai 32 ans, que je n’ai pas de mec et qu’il faut absolument que j’en trouve un pour faire des gosses que je panique ! ». Pour moi, elles étaient insipides, insupportables, superficielles et je n’avais pas envie de perdre mon temps. Pour mon punter de pote, c’était une occasion de baiser qu’il voulait saisir…
    Que ce serait-il passé si j’avais accepté de reprendre un verre, sous l’œillade insistante de mon ami ? Ou d’emballer l’une des deux ?
    Que ce serait-il passé si quand je me suis retrouvé sur l’A22, au moment de prendre une sortie, je n’avais pas donné un violent coup de volant pour me diriger vers la Belgique parce qu’il n’était que 21 heures ?
    Qu’en est-il du fameux effet papillon ? Cette brusque traversée des zèbres pour reprendre l’autoroute au dernier moment allait changer ma vie… mais si je ne l’avais pas fait ce soir-là, aurais-je connu au final le même destin ?

    Je suis parti en Belgique parce que j’avais envie de baiser.

    C’est ce soir-là que j’ai rencontré Angèle.

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