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Discussion : Suisse : Des prostituées genevoises créent leur syndicat

  1. #


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    juin 2012
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    144

    Par défaut

    C'est superbe ça, très intéressant. Merci de partager.
    Réunies en syndicat, les filles seront plus fortes, et accepteront moins facilement abus et violence. La Suisse est vraiment l'endroit idéal pour exercer, et je suis bien content que de telles avancées soient introduites.

    Une nouvelle fois, l'Helvétie nous montre l'exemple.

  2. #


    Inscription
    avril 2008
    Messages
    485

    Par défaut Suisse : Des prostituées genevoises créent leur syndicat

    Les travailleuses du sexe à Genève vont créer leur syndicat. «Les status sont prêts, nous attendons entre 100 et 150 personnes la semaine prochaine lors de la tenue de l'assemblée générale au temple des Pâquis», déclare Angelina, une des professionnelles genevoises à l'initiative du STTS (Syndicat des travailleuses et travailleurs du sexe). Une première en Suisse. Révélée par Le Courrier, la démarche vise à défendre les intérêts des prostituées en Suisse romande et à Genève en particulier, car les conditions de travail se dégradent, constatent les Genevoises. Le syndicat souhaite à ce titre participer au débat relatif à la révision de la loi sur la prostitution.

    A la base de la mobilisation, un projet de loi de l'UDC visant à interdire la prostitution aux alentours des écoles. «Nous avons alors pris conscience de l'importance de nous fédérer», poursuit la professionnelle. L'association Aspasie, qui oeuvre en faveur des travailleuses du sexe, «fait un travail remarquable pour les professionnelles, souligne Angelina, mais désormais nous aurons une association de professionnelles, ce qui n'est pas pareil.»

    Le syndicat entend s'attaquer aux loyers usuriers, à l'insécurité qui règne dans le milieu et lutter contre la concurrence déloyale. «Nous avons contacter des avocats pour qu'ils appuient nos démarches juridiques», poursuit la syndicaliste.

    Concurrence déloyale et «prix cassés»

    Les travailleuses européennes au bénéfice d'un visa de trois mois sont accusées de «casser les prix». Sans compter les clandestines, non déclarées, échappant ainsi aux impôts et cotisations AVS. Via le syndicat, ses membres pourront ainsi dénoncer ces irrégularités à l'Office cantonal du travail ou de la population.

    Autre difficulté rencontrée par les professionnelles du sexe, l'usure des loyers. Pour exercer, «certaines filles payent jusqu'à 3000 francs par mois pour une pièce», relate Angelina. Face aux propriétaires, les prostituées n'ont aucun moyen de protester, sous peine de perdre leur local. «En tant que syndicat garantissant l'anonymat, nous pourrons entreprendre des actions plus importantes», poursuit la syndicaliste.

    La violence rencontrée dans ce milieu professionnel sera également combattue par le STTS. En cas de traites des blanches, «le syndicat pourra le dénoncer à la brigade des moeurs. Notre poids fera avancer les dossiers plus rapidement», prévoit Angelina. Idem en cas de violences à l'encontre d'une professionnelle, le STTS compte mobiliser ses membres afin de faire pression sur les autorités compétentes.

    Indépendant, le STTS demande une cotisation annuelle de 100 francs. L'inscription est anonyme et ouverte à toute la Suisse romande.

    Tribune de Genève

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