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Discussion : Lettre contre la pénalisation des clients

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    mars 2012
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    Citation Posté par YESWECAN Voir le message
    http://www.lemonde.fr/societe/articl...8492_3224.html

    La peine de prison pour les clients de prostituées écartée
    Oui mais ca n'enlève rien à l'ineptie, la bétise et ni la dangerosité de cette mesure de pénalisation.

  2. #


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    septembre 2010
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    Par défaut La peine de prison pour les clients de prostituées écartée

    http://www.lemonde.fr/societe/articl...8492_3224.html


    La peine de prison pour les clients de prostituées écartée


    La proposition de loi de lutte contre la prostitution, portée par les députées socialistes Maud Olivier (Essonne) et Catherine Coutelle (Vienne), a reçu le soutien du groupe socialiste de l'Assemblée nationale, mardi 1er octobre, mais sans une disposition emblématique, la prison pour les clients récidivistes.
    Le texte, dont le premier signataire sera le président du groupe socialiste, Bruno Le Roux, prévoit la création d'une infraction, sanctionnée d'une contravention de 5e classe (1 500 euros au plus), qui serait doublée en cas de récidive. Les clients seraient également contraints de suivre des stages de sensibilisation (sur le modèle des stages sur la sécurité routière ou l'usage de stupéfiants), dans l'objectif de "faire réfléchir les acheteurs sur les conséquences de leurs actes", selon les termes de Mme Olivier.

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    La députée, qui travaille depuis plusieurs mois sur ce texte, souhaitait que la récidive soit un délit puni de six mois d'emprisonnement et 7 500 euros d'amende. " nous paraît poser l'interdit social de l'acte d'achat du corps humain qu'est le recours à la prostitution, tout en intégrant l'échelle des peines prévue dans le code pénal pour les atteintes aux personnes", écrivait-elle dans un rapport publié mardi 17 septembre. La seule contravention "ne place pas l'achat d'acte sexuel au niveau des conséquences constatées pour les victimes. (...) Elle ne tient donc pas compte de la gravité de l'acte", écrivait-elle. C'est pourtant à cette option que la députée s'est ralliée, sous la contrainte du gouvernement et du groupe socialiste.

    "NOUS VOULONS ÊTRE DANS LA PÉDAGOGIE"

    "Le mot prison faisait peur", réagit-elle, tout en se disant tout de même "satisfaite d'avoir convaincu le groupe" de soutenir le principe de sanctions pour les clients. "Nous voulons être dans la pédagogie, ce qui n'implique pas forcément qu'on soit très répressif", poursuit-elle.

    Du côté du gouvernement, plusieurs arguments sont mis en avant pour écarter la prison : des peines trop lourdes risqueraient de ne pas être appliquées, et, conformément à la réforme pénale prévue, l'enfermement n'est pas le meilleur moyen de lutte contre la récidive. Il y a aussi des raisons politiques : après le mariage pour tous, gouvernement et majorité ne veulent pas polariser l'opinion sur un nouveau sujet de société, et préfèrent mettre en avant les sujets économiques et sociaux, priorités des Français.

    La ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, qui avait lancé le débat sur la prostitution en déclarant en juin 2012 vouloir "l'abolir", parle d'ailleurs de "responsabilisation" et non de "pénalisation" des clients.

    AGGRAVATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL DES PROSTITUÉES

    Ce compromis ne devrait faire que des mécontents. D'un côté, les associations féministes et abolitionnistes qui soutiennent une répression sévère. De l'autre, les représentants des prostituées et associations de prévention qui dénoncent toute sanction des clients, au motif qu'elles risqueraient d'aggraver les conditions de travail des prostituées.

    D'autres points de la proposition, qui sera examinée par une commission spéciale à l'Assemblée nationale avant son inscription à l'ordre du jour, doivent encore être débattus. Parmi eux, le parcours de sortie de la prostitution, et les conditions dans lesquelles des titres de séjour seraient accordés aux prostituées qui souhaitent arrêter leur activité (aujourd'hui, seules celles qui dénoncent leur proxénète y ont droit).

    Dans la rue, 90 % des prostituées sont étrangères, essentiellement Nigérianes et Roumaines. Les modalités d'intervention auprès des fournisseurs d'accès pour empêcher la diffusion d'annonces d'"escorts" sont également en discussion.

    Enfin, la suppression du délit de racolage fait débat au sein du gouvernement. Alors que le ministère de la justice souhaite son abrogation totale, le ministère de l'intérieur préférerait maintenir une infraction de racolage actif (comme avant la loi sur la sécurité intérieure de 2003, qui avait créé le délit de racolage passif).

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  1. #


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    mars 2012
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    Par défaut Lettre contre la pénalisation des clients

    Bonjour,

    Il y a quelques mois j'avais posté ici même une lettre de protestation contre le projet de pénalisation des clients, destinée à être envoyé le plus massivement possible aux politiques (ministres, députés...), mais le fil avait disparu suite au crash du forum.
    Le but de cette lettre etait (et il est toujours) de faire valoir les arguments des clients de prostituées, et de leur présenter un point de vue différent des associations féministes (qui propagent beaucoup de caricatures sur les clients, sur la prostitutions...).
    Mais aussi de faire passer l'idée aux politiques
    -que les clients sont des gens "normaux", qui respectent les femmes, ce ne sont pas des agresseurs, des gens violents comme le laisse entendre certain(e)s féministes
    -que nous représentons une force électorale loin d'être négligeable.
    -de faire valoir nos arguments qui démontrent que cette loi est inique, injuste et inéfficace.

    Comme le projet est en train de repointer le bout de son nez, par l'entremise de notre chèèère ministre Mme Naja Belkacem, je pense que c'est le moment pour envoyer cette lettre, pour ceux qui le souhaitent bien sûr.

    Le contexte n'est pas exactement le même que pendant la campagne, donc la lettre pourra être adaptée, mais le projet est toujours aussi immonde,...
    voici la lettre, que chacun pourra librement adapter, à envoyer massivement par mail ou par courrier à votre député par exemple.
    ----------------------------------------------------
    Monsieur le Député,

    Nous faisons partie des 6 à 8 millions de français(*) ayant recours, de façon épisodique ou régulière, aux services de personnes prostituées. Nous souhaitons par ce courrier vous faire part de notre sentiment d'injustice et notre profond désaccord avec le projet de pénalisation des clients de prostituées, envisagé par la ministre Madame Belkacem.

    L'objectif de ce projet est de lutter contre le proxénétisme et de protéger les travailleuses du sexe de toute violence. Ce sont deux objectifs absolument légitimes, auxquels nous adhérons sans réserve, mais nous déplorons l'amalgame qui est fait entre les prostituées en situation de quasi-esclavage et celles qui choisissent librement cette activité. De la même manière, nous réfutons l'assimilation entre les proxénètes (des criminels) et nous, clients, qui sommes très majoritairement des citoyens honnêtes, respectueux des lois de la république, et tout à fait respectueux des femmes pour l'immense majorité d'entre-nous.

    Si cette loi est adoptée, des millions de français, simples citoyens ou personnalités éminemment respectables, devront être considérées comme des délinquants qu'il faudra jeter en prison !

    Non, les clients de prostituées ne sont pas des délinquants qu'il faudrait punir, enfermer ou rééduquer, mais des adultes responsables qui assument des relations entre adultes consentants. Nous provenons de toutes les classes sociales, de tous les groupes de la société et nous sommes pour la plupart bien loin des clichés qu'on voudrait nous accoler : "pervers, machistes, primaires, brutaux ..."

    Certains d'entre-nous (pour de multiples raisons possibles) n'ont aucun autre moyen que le recours à la prostitution pour avoir des relations sexuelles. D'autres ont recours à ces services suite à une rupture, une difficulté personnelle... Il n'est pas rare d'ailleurs que des liens très forts se nouent entre une prostituée et un client.Il existe autant d'explications que de parcours de vie, mais, nous, clients de prostituées, avons au moins un point commun : nous ne sommes pas des délinquants!

    Quelles que soient les motivations et l'histoire de chacun, il serait profondément injuste de nous faire payer, et par ricochet faire payer aussi aux prostituées (plus durement peut-être), les difficultés rencontrées par les politiques pour lutter contre le proxénétisme.

    Ce projet n'est pas seulement liberticide et injuste, il est aussi contre-productif : la pénalisation des clients ne fera pas disparaître la prostitution, celle-ci deviendra cachée, et les prostituées seront encore plus précarisées, et plus facilement les proies des proxénètes. Enfin, ce projet, s'il était adopté, serait de nature à exacerber les frustrations, ce qui serait source de nouveaux problèmes.

    Nous vous remercions pour l'attention que vous porterez à nos arguments et nous vous prions d'agréer, Monsieur..., l'expression de notre respectueuse considération.

    Nom et signature

    (*) 3 % à 5 % de la population masculine de façon régulière,
    et 15 % à 20 % de façon épisodique, d'après l'association féministe Mix-Cité.

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