Discussion : Pour en finir avec l'hypocrisie ambiante : Appelons une escort une pute et un client un micheton

[Aurélio]

Pour rappel (Charte de Youppie) :

"Une des valeurs essentielles animant les membres de Youppie est le respect dû envers les filles de joie, qui pratiquent une activité difficile, dans des conditions parfois pénibles. Si les critiques sont, bien entendu, parfaitement autorisées, les propos dégradants ou méprisants, qui visent à rabaisser les filles, ne sont donc pas tolérés."

"Sur youppie.net, nous n'acceptons pas les injures, les insanités, les diffamations, les insultes, les propos racistes ou agressifs ... et plus généralement le manque de respect, que ce soit par rapport aux autres membres, aux filles de joie (nous préférons ce terme à tous les autres, qui sont souvent à connotation péjorative)".

On ferme, ça suffit comme ça .

[Lucia]

il est beaucoup plus digne d'améliorer le confort de vie de vieillards plutôt que d'être un vide-burne.

C'est un pléonasme

[Antheam]

N'étant ni vraiment adepte du sexe tarifé ni proxénète, Je fais néanmoins partie des rares personnes qui ont eu le privilège de cotoyer de l'intérieur le milieu de la Prostitution de rue ainsi de l'Escorting haut-de-gamme .

Ces filles m'ont énormément parlé de leur métier et de leurs clients, sans tabou ni hypocrisie (je n'étais pas leur client mais leur confident). L'hypocrisie, elles la destinent aux Médias de masse à qui elle proclamant être "heureuses et fières" de connaître toutes les formes et odeurs de bite existantes, ainsi qu'à leurs clients à qui elles feignent un soit-disant intérêt ("Oui chérie, raconte moi tes problèmes de couple et la scolarité de tes gosses, ça m'intéresse").

Avec une très bonne amie bulgare, nous rions de bon coeur de ces infortunés qui la payaient 150 euros la demi-heure pour confier leurs problème psy après une bonne éjac. Au début je riai, puis j'éprouvai sincèrement de la pitié et du chagrin devant ce jeu de dupes.

Croyez-le ou pas.

La quasi totalité des professionnelles (90% en gros) prennent leurs clients pour de gentils gogos et simulent à donf, cela ne semble pas évident pour tout le monde, il y a en aussi qui croient que les actrices Porno prennent du plaisir (LOL). Celles qui ne simulent pas sont psychologiquement plus perturbées que la moyenne (nymphomanie + oedipe mal réglé avec le père). Quant aux autres, elles prennent du plaisir malgré elle : le fameux syndrome du Whorgasm qui fait pleurer de honte les actrices X sur les plateaux de tournage.

Pour vous recauser de mon amie bulgare, elle arrivait littéralement à contrôler les muscles à l'intérieur de son vagin pour ne pas prendre de plaisir avec des clients. Pour quelles raisons, vous allez me dire ? C'est pourtant évident, le plaisir, on le réserve pour son petit copain, pas pour un inconnu qui aligne les billets pour un rapport sexuel. On ne mouille pas pour son employeur sous pretexte qu'il nous paye à la fin du mois non plus.

Pour revenir à la bataille des mots, très symptomatique de l'ère du Politically Correct dans laquelle l'époque s'enfonce. Le terme même d'Escort et de Punter masque la réalité crue du phénomène. On appelle pour les mêms raisons les nains des "personnes de petite taille", pour ne pas les blesser, de même qu'on parle de plus en plus d'escort au lieu de pute (trop culpabilisant sans doute).

Une femme qui monnaye son corps et vit uniquement de cette activité, quel que soit le moyen utilisé (mannequinat, photo, prostitution), cela reste une femme bas de gamme.

Il est totalement hypocrite d'utiliser des termes anachroniques tel que courtisane ou geisha. Personne n'a envie que sa fille devienne une prostituée, pas même un proxénète célèbre tel que Pierre Woodman n'aimerait voir sa blondinette vendre son cul. Nous ne sommes pas dans un pays de crève-la-faim comme la Thaïlande, il y a des moyens plus digne de gagner sa vie (même pour les grosses feignantes).

On rêve généralement que ses enfants deviennent avocat ou médecin, pas des potiches du Juste Prix ou des tapineuse sur Vivastreet.

C'est un bon indicateur du caractère ontologiquement "merdeux" du statut de prostituée.

Les prostituées savent intérieurement qu'elles font quelque chose de dévalué (mon jugement n'est pas moral mais qualitatif et dans l'échelle des métiers, celui de prostituée est le moins qualitatif qui soit). Leur subconscient fabrique donc une résilience, tout comme d'autres arrivent à se décorporaliser pendant l'acte.