Une source très fiable et utile de conseils ici :
http://www.itg.be/itg/Uploads/MedServ/fgezond.pdf
mais il ne faut pas se contenter des deux premières pages , les infos utiles viennent ensuite.

Pour ceux qui veulent approfondir , en théorie et en pratique :
http://www.itg.be/itg/Uploads/MedServ/fmedasso.pdf

Sinon, un résumé est disponible ci-dessous :

EPIDEMIOLOGIE

1. Aperçu des principaux risques en voyage
Les risques pour la santé durant un voyage sont très variables et dépendent entre autres :

du pays de destination, de la région visitée ou traversée (mer, montagne, villes uniquement...)

de la nature du voyage et des conditions de séjour :
-voyage touristique, voyage d’affaires, visite à des expatriés (famille ou amis) ;
-circuit touristique ou séjour sur place (par ex. stage) ;
-voyage touristique bien organisé employant les circuits classiques, à l’opposé d’un voyage aventureux, voire hasardeux, par des chemins inexplorés,empruntant les transports en commun ou locaux, avec logement chez l’habitant, expéditions, études de terrain, etc. ; -beaucoup ou peu de contacts avec la population locale (voyage de familiarisation, stage dans une école ou dans un hôpital …) ;
-les émigrés qui vivent depuis un certain temps en Europe occidentale et qui, accompagnés ou non de leurs enfants (en très bas âge), rejoignent, parfois à la hâte, leur famille dans leur pays d’origine (décès d’un proche). Ils y sont souvent confrontés, sans possibilité d’adaptation, à leur ancien mode de vie relativement primitif, et surtout, ils ont souvent omis de solliciter un avis médical préalable.

de la durée du voyage et de l’expérience:
-voyageur ayant une expérience antérieure d’un séjour sous les tropiques ;
-voyageur ayant l’expérience de certaines maladies, comme la malaria, la dysenterie, etc. Une telle expérience augmente généralement le taux d’autonomie mais peut inversement favoriser des réactions de panique. Paradoxalement, l’expérience antérieure du paludisme conduit parfois à des attitudes ou traitements fautifs ou dépassés.

de l’âge du patient (nourrissons, enfants, patients âgés)

de facteurs intercurrents, comme la présence de maladies concomitantes, la prise de médicaments ou, pour les voyageurs féminins, la grossesse ou le désir de grossesse, l’allaitement.
Pendant longtemps les recommandations pour les voyageurs se sont limitées à la prévention du paludisme et à quelques vaccinations. On ne prêtait que peu d’attention à la diarrhée du voyageur. On a maintenu pendant trop longtemps certaines traditions (voire même certains mythes) sans suffisamment tenir compte des évolutions scientifiques dans le domaine de la médecine de voyage.
Depuis plus de 20 ans, nous constatons une approche plus méthodique et plus scientifique des risques pour la santé liés au voyage. Le tableau des principaux risques pour la santé pour voyageurs ci-après reprend l’estimation des risques d’après R. Steffen. Ces chiffres sont des moyennes brutes, basées sur des données incomplètes où les formes asymptomatiques ou peu symptomatiques n’ont pas nécessairement été prises en compte. Néanmoins, ils donnent un ordre de grandeur de la fréquence de certains problèmes médicaux auxquels les voyageurs sont confrontés. Pour certains problèmes, le risque devrait être estimé cas par cas, tenant compte de certaines situations à risque (p.ex. pour la malaria) ou de certains groupes à risque (p.ex. pour l’hépatite B) !
Les recommandations dans cette brochure concernent seulement les voyages de courte durée (jusqu'à quelques mois). Les mesures préventives pour des voyages plus longs, des voyages autour du monde ou des expatriés qui vont habiter et travailler sous les tropiques ou en zones subtropicales, devront être plus élaborées et adaptées aux conditions de vie sur place. Ce type de patient sera de préférence envoyé vers un centre spécialisé en médecine de voyages.


Estimation du taux mensuel d’incidence des problèmes de santé pour 100.000 voyageurs en zones (sub)tropicales

55.000 ont un problème de santé quelconque 55%
25.000 se sont sentis malades 25%
25.000 coup de soleil 25%
8.000 ont consulté un médecin à l’étranger ou peu de temps aprês le retour 8%
6.000 ont dû garder le lit pendant quelques jours 6%
1.100 ont été temporairement en incapacité de travail durant le voyage ou après le retour 1,1%
500 accidents (circulation, natation) 0,5%
300 hospitalisations 0,3%
60 évacuations par avion 0,06%
1 décès (risque plus élevé chez les personnes âgées) 0,001%

20.000-60.000 DIARRHEE DU VOYAGEUR 20-60%
15.000 E. coli entérotoxigène 15 %
6.000 diarrhée du voyageur avec symptômes de dysenterie 6%

5.000-20.000 INFECTIONS aiguës des VOIES RESPIRATOIRES 5-20 %
1.100 INFLUENZA ou autres infections fébriles aiguës des voies respiratoires 1,1%
3.400 MALARIA (sans chimio-prophylaxie) en Afrique de l’Ouest 3,4%
200MALARIA (sans chimio-prophylaxie) en Afrique de l’Est 0,2%

Localement le risque peut ëtre plus élevé (jusqu’à 10 % par jour).
Le risque en Asie, en Océanie et en Amérique du Sud varie énormément et est en moyenne 100 fois moins important qu’en Afrique, parce que la malaria dans ces régions-là est souvent saisonnière ou limitée à quelques foyers (en Papouasie Nouvelle Guinée et sur les îles Salomon, le risque est comparable au risque africain).

2.000 HEPATITE A (cas symptomatiques) 2% lors de voyages ou de séjours dans des conditions sans hygiène(le risque n'a pas diminué ces 20 dernières années)
40 HEPATITE A (cas symptomatiques)0,04% dans de bonnes conditions d’hygiêne, dans des pays à risque faible à modéré (10-50 fois plus faible qu'il y a 20 ans)
4 HEPATITE B (cas symptomatiques et asymptomatiques)0,004%

Ce chiffre est valable pour des personnes qui, pour des raisons professionnelles, séjournent à l’étranger pendant des périodes prolongées et tient compte des comportements à risque ou des professions à risque. Le risque pour le voyageur sans comportement (sexuel) à risque est en principe minime (de l’ordre de 1/10.000 par mois ou moins), par contre en cas de comportement sexuel à risque, il peut augmenter considérablement (jusqu’à 1/1.000 par mois ou plus).

60 GONORRHEE 0,06%
40 SYPHILIS 0,04 %
2VIH 0,002%; Ce chiffre vaut pour les personnes qui, pour des raisons professionnelles, séjournent longtemps à l'étranger, et tient compte du comportement ou métier à risque. Le risque pour le voyageur sans comportement à risque (sexuel) est en principe minime. Une part non négligeable des infections par VIH survient à l'étranger.

450 Morsures d’animaux avec risque de RAGE 0,45 %
400 TBC : conversion du test à la tuberculine (chez les voyageurs aventureux entrant en contact étroit avec la population locale ; chez les travailleurs de la santé, le risque est au moins 2-3 fois plus élevé)
100 DENGUE (dans le Sud-Est asiatique & en Amérique latine, risque plus faible dans les autres zones endémiques; généralement non compliquée)
100 FIEVRE JAUNE (personnes non vaccinées dans les zones d’endémie en Afrique ; en Amérique du Sud, le risque est en moyenne 10 fois plus faible ; ce chiffre peut toutefois nettement augmenter pendant les épidémies ; 80-85 % de cas asymptomatiques)
30 FIEVRE TYPHOIDE (Inde, Afrique du Nord et du Nord-Ouest,Pérou)
3 FIEVRE TYPHOIDE (autres régions endémiques)
0,3 CHOLERA (en Afrique, Asie et Amérique latine)
0,035 POLIOMYELITE (dans les zones d’endémie, le plus souvent asymptomatique ; dans 0,1-5 % des cas, survenue de paralysie)
0,25 Infection à LEGIONELLA (cosmopolite)
<0,1 Le risque de MENINGITE A MENINGOCOQUES et d’ENCEPHALITE JAPONAISE chez les voyageurs est inconnu ; ces maladies sont extrêmement rares ; les estimations sont bien inférieures à 1/1.000.000 voyageurs.
(Le risque cumulatif d’encéphalite japonaise peut être plus élevé en cas de voyage de longue durée en cas d’expatriation dans des zones endémiques, comparable en cela à celui de la population locale)


2. Quelles conclusions peut-on tirer de ces chiffres?
INFORMATION RAPIDE
  • 1 voyageur sur 2 aura un problème de santé quelconque.
  • 1 voyageur sur 3 présentera un épisode diarrhéique.
  • La prévention du paludisme est très importante malgré un risque apparemment faible.
  • Le choléra et la fiêvre typhoïde sont d’importance mineure.
  • Les accidents et les hospitalisations peuvent causer pas mal d’ennuis aux voyageurs.



Un voyageur sur 2 aura UN PROBLEME DE SANTE QUELCONQUE lors d’un voyage de quelques semaines dans un pays tropical. La plupart de ces problèmes sont peu importants (plaintes banales comme la constipation p.ex., automédication imprévue, consultation médicale urgente). Une bonne pharmacie de voyage peut résoudre bon nombre de ces problèmes mineurs.
Quelques conseils pratiques sur les risques non infectieux pouvant menacer la santé au cours d’un voyage peuvent éviter pas mal d’ennuis.

Au moins un voyageur sur 3 présentera un problème de DIARRHEE, chiffre qui, une fois de plus, peut varier énormément selon le type de voyage. La plupart de ces épisodes diarrhéiques sont bénins, mais peuvent néanmoins se révéler invalidants ; dans les régions sub-tropicales, contrairement à l’Europe, 8 à 9 cas sur 10 sont d’origine bactérienne. Un cinquième présente des symptômes de dysenterie (selles mucopurulentes et/ou sanguinolentes, ténesmes et/ou faux besoins, généralement accompagnés de crampes intestinales douloureuses et/ou de la fièvre). Ceci souligne l’importance des mesures préventives et de l’auto-traitement de la diarrhée du voyageur.

En voyage, de toutes les maladies infectieuses pouvant être prévenues par la vaccination, l’HEPATITE A est – à l’exception de l’INFLUENZA – la plus fréquente : dans des conditions sans hygiène, elle est jusqu'à 10 fois plus fréquente que la fièvre typhoïde et de 100 à 1.000 fois plus fréquente que le choléra.

Sans prophylaxie, le risque moyen de MALARIA lors d’un voyage en Afrique de l’Ouest est de 3,5 % et de 0,2 % en Afrique de l’Est. Toutefois, il ne s’agit ici que d’une moyenne, qui ne peut certainement pas créer la fausse impression qu’il s’agit d’un problème mineur ! Par endroits, le risque peut être significativement supérieur (jusqu’à 10 % par jour). Une malaria non traitée ou traitée tardivement s’accompagne d’une mortalité non négligeable ! Un nombre important de patients n’est pas du tout conscient du risque ou le sous-estime fortement, ou/et dispose d’informations erronées quant aux mesures à prendre !

Il faudra également aborder le problème des MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES et le risque de contamination par le VIH. Des études internationales montrent qu’environ 5 % (mais parfois jusqu’à 50 %) des voyageurs ont des contacts sexuels 'occasionnels' ; en moyenne, seul 1 sur 8 utilise correctement le préservatif ; l’utilisation du préservatif échoue dans 20 % des cas.
Il ressort de travaux récents (réalisés par l'ITG en collaboration avec le GGD 'Hart voor Brabant', Pays-Bas) chez des voyageurs à la recherche d'informations, que plus d'un sur dix parmi ceux voyageant sans partenaire avaient un contact sexuel avec un nouveau partenaire. Ce contact sexuel était le plus souvent inattendu et l'usage de préservatifs dépendait principalement du fait qu'ils aient été ou non emportés par le voyageur. Il est dès lors utile de discuter avec chaque voyageur voyageant sans partenaire de l’opportunité d'emporter des préservatifs, même s'il n’a pas l’intention d'avoir des rapports sexuels, et d'évoquer la vaccination contre l'HEPATITE B.
L’importance d’une bonne assurance voyage est mise en évidence par le nombre relativement important d’ACCIDENTS et d’HOSPITALISATIONS pendant un séjour sous les tropiques. Les accidents de la circulation et les noyades sont, à côté des agressions, les menaces les plus importantes du voyage tropical, provoquant 50 % des DECES enregistrés dans ce contexte.

Des informations sur la sécurité du pays de destination sont disponibles
sur le site du Ministère belge des Affaires étrangères : http://www.diplomatie.be (avis de voyage) et http://statbel.fgov.be.

Les affections cardiovasculaires représentent 40 % des causes de mortalité. Les infections ne sont responsables que de 1-4 % des cas de décès (mais la malaria y détient la première place).

REDUCTION DU RISQUE par Vaccinations Médicaments Comportement prudent, au sens large :

  • La réduction du risque par des MESURES COMPORTEMENTALES est tout aussi importante : Prévention de la malaria par des mesures anti-moustiques (& compliance thérapeutique)
  • Prévention de la diarrhée du voyageur par des mesures d’hygiène
  • Prévention des maladies sexuellement transmissibles
  • Soins des plaies cutanées/insolations
  • Sécurité au volant – mesures de sécurité pour les sports dangereux
  • Alcool – drogues
  • Sommeil suffisant
  • Eviter la surestime de soi en planifiant des exploits sportifs ou aventureux (ascensions et mal d’altitude, randonnées dans le désert et déshydratation, randonnées pédestres et connaissance du terrain...)




Source : www.itg.be