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Discussion : le journalisme,activité accessoire de la prostitution,un autre regard sociétal,vers un média " P " ?

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    janvier 2013
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    Je suis d'accord corps et âme :-)

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  1. #


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    janvier 2013
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    Par défaut le journalisme,activité accessoire de la prostitution,un autre regard sociétal,vers un média " P " ?

    http://www.lorientlejour.com/article...ostituees.html

    Cours de journalisme... pour prostituées


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    29/06/2013


    « Tesoro » et une amie prostituée suivent leurs cours de journalisme avec ardeur et dévotion. Elles veulent que le monde voit leur vie par le prisme de leurs yeux à elles, non seulement de l’extérieur et déformé par les préjugés.


    MEXIQUE Les « travailleuses du sexe » écrivent elles-mêmes des articles pour « mieux se raconter ».

    Avec sa chevelure synthétique blonde, « Tesoro » ou « Trésor », une transsexuelle séropositive, corrige ligne par ligne une entrevue dans son cours de journalisme pour prostituées. Un cours qu’elle suit parce qu’elle juge « sensationnalistes » les articles écrits sur son monde nocturne. Excédées de voir comment les entrevues de prostituées faites par les journalistes « restent superficielles », une poignée de « travailleuses du sexe » – terme qu’elles préfèrent – apprennent depuis quatre ans à rédiger et à éditer les entrevues qu’elles font entre collègues. Résultat : des expériences journalistiques qui leur « brisent le cœur ». L’objectif final du cours est de publier un livre avec toutes les entrevues de travailleuses du sexe effectuées lors de ces quatre années. Cet ouvrage révélera par exemple comment les proxénètes et les trafiquants de personnes piègent les jeunes filles.

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    Le lecteur découvrira aussi comment « les (propriétaires et administrateurs) d’hôtel se mettent d’accord pour que les jeunes filles sans défense soient vues comme des morceaux de jambon par les clients », laisse échapper avec colère Beatriz, une prostituée à la retraite depuis peu. « Je te jure, il y a des trucs très durs. À l’intérieur, tu pleures, mais tu dois te retenir. Comme une bonne journaliste, tu dois continuer l’entrevue », dit Beatriz, interrogée sur ce qu’elle trouve le plus difficile dans sa nouvelle vocation. « Je mets un point au lieu d’une virgule, non ? » demande Laura Gonzalez, alias « Tesoro », ce qui plaît à son professeur, la journaliste Gloria Munoz, directrice du journal en ligne Desinformémonos (Désinformons-nous) qui, avec Brigada Callejera (Brigade de la rue), une association de protection des prostituées, organise l’atelier.

    L’idée d’un tel cours est apparue lorsque Munoz, qui est aussi chroniqueuse du quotidien La Jornada, s’est rendu compte que lorsque les prostituées lisaient des reportages sur leur métier, elles restaient avec l’impression que « nous ne connaissons rien de leur travail et que, de toute façon, nous ne respectons pas ce qu’elles disent ». « Il n’y a que nous pour nous comprendre. J’ai été interviewée, mais je garde plusieurs trucs pour moi. J’ai compris qu’il n’y a que nous pour savoir ce que nous subissons », dit « Tesoro » qui avoue, amusée, qu’elle est stupéfaite par le fait que, depuis qu’elle suit ce cours, ses mains touchent « autre chose que des sexes ». Dans ses articles de journaliste novice, « Tesoro » veut s’attaquer à certaines idées erronées sur son métier. « On dit que c’est un travail facile, mais non, au contraire. C’est un travail très difficile. Parfois, pour ne pas te payer, on te frappe, on te menace, on te cogne pour te faire sortir de la voiture », dit-elle, assise à sa coiffeuse, en se préparant pour aller travailler.

    En présence de son partenaire, Laura Gonzalez dit qu’elle a choisi de vendre son corps depuis qu’elle a 15 ans. « Quelquefois, j’ai volé certains clients », qui payent maximum 250 pesos (quelque 20 dollars) pour « le moment » qu’elle offre, confie-t-elle, tout en se créant un « look à la Gloria Trevi », une chanteuse mexicaine caractérisée par son apparence rebelle. « Tesoro » continue à parfaire son look en dissimulant son sexe masculin par une culotte serrée, pour ensuite enfiler une robe décolletée en lycra jaune, des chaussures à semelles compensées de 20 centimètres, sa perruque blonde et un ample manteau imitation vison. Une fois sur l’un des coins obscurs et solitaires de l’avenue Tlalpan – où travaillent quelque 1 500 prostituées, dont un tiers de transgenres (travestis ou transsexuels), selon la Brigade de la rue –, « Tesoro » dit qu’elle espère, en tant que journaliste en herbe, faire découvrir le côté plus humain de la prostitution. « Nous avons un côté humain. (Je veux) qu’ils sachent que se prostituer n’est pas mal, qu’ils sachent qu’être travailleuse du sexe n’est pas mal, qu’être transgenre n’est pas mal », conclut-elle avant de monter dans la voiture d’un client.


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