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Discussion : Souriez à vos testicules

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    février 2011
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    on se dirige vers celui consacré à l'«orgasme méditatif anal», animé par Christian, professeur de tao lui aussi. La séance se déroule en duo, sur des tapis de sol. 35 personnes sont venues, une majorité de couples homos, quelques hétéros. Sous une musique tantôt épique, tantôt méditative, Christian G., la cinquantaine, propose «une méditation anale».
    l'«orgasme méditatif anal» : Penser au plaisir que l'on ressentira lorsque l'on chiera enfin après une semaine de constipation.
    «une méditation anale». : Avoir une idée de merde.



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  1. #


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    novembre 2012
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    Par défaut Souriez à vos testicules

    Déambulation au festival Xplore, temple de la sexualité «créative et rituelle».




    «Vous mettez la main droite au-dessus du pénis et l’autre sur les testicules. Pour les femmes, les mains au niveau des ovaires. Sentez la chaleur qui se répand.»
    11 heures, ce vendredi matin, au festival Xplore, l’atelier «Chi génital» vient de commencer. Le professeur allemand de tao, Udo Treide, la soixantaine, longs cheveux blancs autour d'un crâne dégarni, donne les consignes, en anglais et en français. Ils sont un peu plus d’une vingtaine, en rond, dont une quinzaine d’hommes à être venus participer à ce premier atelier. Certains sont encore habillés, d’autres déjà en slips et torses nus.


    Le but, «une introduction au chi chong de poids pour les hommes et les femmes, une très vielle méthode chinoise qui vise à cultiver sa "chambre intérieur", c’est-à-dire les organes et les tissus internes», comme l’annonce la brochure. Au même moment, dans d’autres salles du studio Micadanses, dans le Marais, se déroulent un cours de «yoga nu» et un «toucher danse contact visuelle». Lancé en 2004 à Berlin, le festival Xplore arrive pour la première fois à Paris. Dans une interview à Libération, son créateur, le chorégraphe allemand Felix Ruckert, souligne que l’enjeu est d’organiser «des ateliers sur la sexualité comme acte créatif, comme expression d’identité, comme rituel et performance».

    Une grande place est donnée aux BDSM et aux pratiques dérivées du tantrisme, comme ce chi gong génital matinal. Au bout de quinze minutes d’exercices respiratoires, Udo Treide demande à ceux qui le souhaitent de se déshabiller. Tout le monde s’exécute. «Il faut donner un sourire au pénis, explique-t-il sérieusement. Main gauche verticale, l’autre main sur le pénis. Il faut sentir l’énergie sexuelle pour que l’amour et le sexe circulent dans votre corps.» Les participants ont entre 30 et 50 ans, voire un peu plus. Peut-être l’âge où l’on devient plus curieux, peut-être aussi que le prix a rebuté les plus jeunes (sur place, 100 euros la journée, 210 euros les trois jours avec la possibilité de participer à 4 ou 5 ateliers par jour).


    Tandis que les hommes se massent les testicules, les femmes se caressent les seins. «Souriez à vos testicules», enjoint Udo Treide. Petit à petit, les gens deviennent prêts pour le moment fort de l’exercice: porter à bout de ficelle, avec son sexe, une bouteille d’eau, 1,5 litre pour les hommes, 0,5 pour les femmes. Si l’on a bien compris l'opération, il faut enrouler un foulard autour de son sexe et de ses testicules avec un nœud vers le bas pour y relier la petite corde enserrant le bouchon de la bouteilles d’eau. Puis, se lever doucement et commencer, à nouveau, des exercices de respiration. Apparemment, ainsi, on muscle tous les corps.

    Pour les femmes cela semble plus compliqué. Regroupées dans un petit groupe, elles sont un peu sceptiques. Elles doivent s’insérer une sorte de petite boule mise dans un préservatif dans le vagin, reliée à la bouteille. «Un peu comme un tampon», dit Udo Treide. «J’ai accouché cinq fois, ça ne va jamais tenir», lance l’une d’elle. Elle essaye tout de même, ça marche.


    Après une courte pause, l’atelier «toutes les femmes sont des fontaines» ayant été malheureusement annulé, on se dirige vers celui consacré à l'«orgasme méditatif anal», animé par Christian, professeur de tao lui aussi. La séance se déroule en duo, sur des tapis de sol. 35 personnes sont venues, une majorité de couples homos, quelques hétéros. Sous une musique tantôt épique, tantôt méditative, Christian G., la cinquantaine, propose «une méditation anale».

    Libérer les chakras

    Pour cela le «conducteur», celui qui masse, va s’occuper du «voyageur», celui qui reçoit, et les rôles ne changeront pas. Un gant en latex noir et de la vaseline sont fournis. D’une main, les premiers ont pour mission de commencer un massage délicat de l’anus, et, de l’autre, glisser lentement sur le haut du gland ou des lèvres. «Le geste doit être très lent, le plus lent possible. Le but n’est pas d’aller vers une éjaculation. Ceci dit, si ça vient, il n’y a pas de problème», rassure Christian.


    Quarante-cinq minutes,durant, ils doivent continuer de respirer, inspirer, - «la respiration c’est l’amour» -, partir du «chakra racine» pour s’élever vers le «chakra couronne». L’ambiance est studieuse. La plupart des personnes présentes semblent déjà habituées à ces techniques de méditation et aux termes incompréhensible pour le non-adepte. Petit à petit, des râles commencent à se faire entendre. «Vous commencez à attendre le cosmos, vous êtes tellement hauts», les encourage Christian.


    La séance s’arrête, les voyageurs et les conducteurs sont tout hébétés. L’un deux se met à danser, une autre pleure. «Ce n’était pas des larmes de tristesse, explique-t-elle, mais de sensation et d’émotion.» Elle est venue à Xplore pour «découvrir de nouvelles choses» et «comprendre mieux son corps». «On apprend aux femmes à faire l’amour de façon à satisfaire les hommes et souvent même ce sont des sujets tabous, surtout pour moi qui vient d’une famille très catholique, raconte-t-elle. J’ai mis longtemps à comprendre ce que je voulais, ce dont j’avais envie».


    C’était la première fois que Christian menait un tel atelier. Il suit actuellement une formation de «sexological body worker», un métier venu de Californie, pas vraiment légal en France, qui entend résoudres les problèmes d’éjaculation précoce et d’impuissance par le massage des organes génitaux. Il est persuadé que grâce à une bonne respiration, «on peut atteindre des orgasmes beaucoup plus forts».

    L’après-midi, place aux ateliers «ToyBoy», «Fessée, cravache et canne» ou «l’Action huile». Des gros bidons d’huile de tournesol de supermarché traînaient déjà dans un coin de la salle de danse. Samedi et dimanche se dérouleront «les sessions d’orgasme collectif». Pour les organisateurs Silvie Mexico et Pierre Clisson, interrogés par le blog les 400 culs, «le pari de ce projet est de tenter de démultiplier l’énergie et le partage, l’espace des quelques minutes, dans cet interlude existentielle qu’est l’orgasme».

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