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Discussion : Les sex-addicts

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    mars 2012
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    Citation Posté par Voir le message
    Et fière de l'être !!!!! Je ne bois pas, je ne fume pas, je ne me drogue pas, et ne fait de mal à personne (plutôt du bien), et ben franchement je n'ai rien à me reprocher, bien au contraire. J'enrichi certaine demoiselles en argent (liquide), d'autre en liquide uniquement, et tout le monde est content, alors allez vous faire voir avec votre morale à la con les feministes, pisse vinaigre et autre psychanalistes à 2 balles.
    En même temps ce n'est pas parce que pour vous tout va bien, et d'ailleurs personne ne vient vous embêter, que c'est le cas pour tout le monde ou plutôt qu'il n'y a personne qui puisse avoir de problème de type addictif vis-à-vis du sexe.

    C'est comme dire à quelqu'un qui apprécie un peu d'alcool de temps en temps qu'il est alcoolique, ce serait idiot. Et pourtant il y a aussi des personnes qui ont des problèmes avec l'alcool.

    Cela me fait penser à une réaction d'égo ou de défense comme si le sujet avait tapé juste. Un peu contre-productif en somme.

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  1. #


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    novembre 2012
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    Par défaut Les sex-addicts

    Florence Sandis avec Jean-Benoit Dumonteix
    Hors Collection, 2012

    Ils sont accros au sexe. Masturbations frénétiques, multiples rapports sexuels par jour, voire partouzes, pratiques sado-maso, escort-girls et prostituées font ainsi partie de leur quotidien.Vincent, 40 ans, longtemps rabatteur de filles pour un homme politique, est lui-même devenu sex-addict. Jérôme, 37 ans, est accro au porno depuis son enfance et peine à avoir une relation amoureuse avec une femme. Céline, 58 ans, a eu son premier orgasme à 48 ans dans les bras de son amant. Depuis, elle est tombée dans une course effrénée vers toujours plus de plaisir. Alia, 30 ans, et James, 40 ans, cherchent à sortir de leur addiction ensemble. La première, ancienne prostituée, est dépendante affective. Le second, consommateur frénétique d’escortes, dépendant sexuel.Au total, ce sont une dizaine de personnes qui ont accepté de témoigner de leur addiction pour le sexe ou de celle de leur conjoint, dans ce livre de nécessité publique.Oui, l’addiction sexuelle est une maladie. Oui, le sexe peut faire énormément souffrir. Et oui, l’on peut en sortir.Un ouvrage qui, tout en brisant un tabou, donne aussi de l’espoir.Margaux Rambert


    Les sex-addicts : quand le sexe fait souffrir


    Multiples rapports sexuels par jour, masturbations frénétiques, fréquentation d’escort-girls, de clubs échangistes, grande consommation de porno, voire pratiques sado-maso… Les sex-addicts sont obsédés par le sexe, qui constitue, pour eux, une véritable drogue. Mise en lumière depuis l’affaire DSK et le film Shame, l’addiction sexuelle demeure, en France, une maladie taboue. Retour avec le psychanalyste Jean-Benoît Dumonteix sur une véritable source de souffrance.


    En France, on ne parle d’addiction sexuelle que depuis très peu de temps. Il y a eu l’affaire DSK, puis le film Shame… Pourquoi cette maladie reste-t-elle taboue ?

    Jean-Benoît Dumonteix :
    Dans notre société très sexualisée, le sexe ne doit être que du plaisir. Il est difficilement concevable qu’il puisse être source de souffrance. Si quelqu’un multiplie les rapports sexuels, on va penser qu’il s’agit d’un Don Juan ou d’un(e) grand(e) fêtard(e). Et c’est là le problème. En réalité, il existe des gens qui souffrent de leur sexualité, qui se mettent en danger, en s’exposant aux infections sexuellement transmissibles par exemple. Et il est urgent de s’en rendre compte. Aux Etats-Unis, cela fait trente ans que l’on connaît et que l’on soigne cette maladie.


    On pense souvent qu’on ne peut souffrir du sexe que lorsque celui-ci vient à manquer. En quoi l’excès de sexe peut-il aussi être source de grande souffrance ?

    Jean-Benoît Dumonteix :
    Les sex-addicts ne maîtrisent plus leur sexualité. Elle n’est plus voulue, elle est totalement subie. Réflexe, presque. Elle fait office de médicament : ces personnes-là répondent à leurs émotions négatives par une sexualité compulsive. Tout en sachant bien que cette sexualité ne leur convient pas. Mais elles y retournent car « c’est plus fort qu’elles ». Elles sont en permanence à la recherche du shoot extrême. Celui qui leur procurera un bien-être incroyable, un oubli total. Mais comme celui-ci ne dure pas longtemps, elles cherchent à le répéter le plus souvent possible. Et mettent la barre de plus en plus haut. C’est pour cela qu’elles se retrouvent souvent dans une sexualité qui n’a rien à voir avec leurs valeurs (SM, hard…).


    Ce qui est frappant dans votre livre, c’est que tous les sex-addicts qui y témoignent parlent justement de cette nécessité d’avoir « leur shoot », « leur dose ». Le sexe peut donc faire figure de drogue dure, comme peuvent l’être l’alcool ou le cannabis ?
    Jean-Benoît Dumonteix :
    C’est tout à fait comparable. Il y a des personnes, qui, si elles n’ont pas leur dose, vont être saisies de tremblements, avoir les dents qui claquent… Les mêmes symptômes que chez quelqu’un en manque d’héroïne ou d’alcool. Il y a bien sûr un manque psychologique : l’addiction met dans un état protégé, on est dans un tunnel où les autres et le réel n’existent pas. Mais il y a aussi un vrai manque physique. Le sexe peut donc être une drogue dure à part entière.

    Et les autres, justement, que deviennent-ils ? Des objets ?
    Jean-Benoît Dumonteix :
    Ils vont être des déversoirs, des objets de satisfaction, de consommation, des objets parfois masturbatoires, mais absolument pas des personnes. Une des clés pour sortir de l’addiction sexuelle est d’ailleurs le rétablissement de l’autre dans sa position d’humain, de sujet. Les relations sociales des sex addicts s'amoindrissent d'ailleurs avec le temps, car l'addiction prend de plus en plus de place. Ils peuvent quitter (ou ne pas aller à) un dîner pour pouvoir "faire du sexe", par exemple. S'ils sont en crise et se sentent frustrés, il pourront avoir une attitude agressive, comme pour faire payer aux autres ce qu'ils sont incapables de gérer. D'une façon générale, on retrouve beaucoup de solitude, peu de socialisation, ceci pouvant aussi s'expliquer par la honte ressentie vis-à-vis des autres, et le sentiment d'être "un imposteur": "s'ils savaient qui je suis...'


    L’addiction sexuelle a donc beaucoup de similarités avec les autres addictions. Mais quelle est sa caractéristique particulière ?
    Jean-Benoît Dumonteix :
    Le produit, on l’a en soi, sur soi. Il fait partie de l’identité de la personne. Il est très facile d’avoir accès à la masturbation notamment. C’est pour cela que c’est une drogue qui est si difficile à combattre. Autant on peut par exemple mettre l’alcool à distance et ne plus jamais en boire une goutte. Autant il est complètement aberrant de se dire que l’on n’aura plus jamais de sexualité car on sait que l’on risque de tomber dans une addiction. La sexualité, on ne peut pas faire sans. Il va donc falloir faire avec, mais différemment.Quand bascule-t-on d’une sexualité hyperactive à l’addiction sexuelle ?Jean-Benoît Dumonteix : Lorsque l’on ne maîtrise plus rien et que l’on se demande ce que l’on est en train de faire, car cela ne nous correspond pas et ne règle rien. Lorsque l’on éprouve aussi face à cela des sentiments de honte, de culpabilité.


    Qui sont les sex-addicts ? Avez-vous identifié une sorte de « profil type » ?
    Jean-Benoît Dumonteix : Pour commencer, il est important de garder en tête que l’addiction sexuelle peut toucher n’importe qui. Elle concerne tous les âges, toutes les sexualités, tous les sexes… Néanmoins, avec le recul, on voit un profil se distinguer. Je reçois majoritairement des hommes autour de la quarantaine, qui expérimentent dans leur quotidien des situations de stress ingérables pour eux. Cela peut-être des politiciens, des médecins qui ont des vies au bout des doigts, des personnes qui exercent des postes à responsabilités… Et tous ont trouvé la sexualité comme moyen de décharger cette tension intérieure.


    Pourquoi la sexualité ?
    Jean-Benoît Dumonteix : On retrouve en général dans le passé de ces personnes un épisode traumatisant en lien avec le sexe, la sexualité. Un geste déplacé, un contexte de promiscuité sexuelle anormal, un viol dans le pire des cas… Ce contexte les a fragilisés. C’était trop tôt, trop brutal. Leur appareil psychique d’enfant ou d’adolescent n’était pas formé pour recevoir cette information ambivalente, source à la fois de rejet et d’excitation. Sur cette fragilité, cette faille, vont venir se fixer plus tard les angoisses. On trouve aussi souvent chez leurs parents au sens large un climat d’addiction, avec en particulier une addiction à l’alcool.


    Dans tous les témoignages du livre, le mensonge est le corollaire de l’addiction sexuelle. Quel rôle tient-il dans la dépendance ?
    Jean-Benoît Dumonteix : Il est central. Les sex-addicts recourent sans cesse aux mensonges. Ils ont deux portables, des doubles vies… Un grand nombre de mes patients sont en couple et vont devoir, ou ont dû un jour, avouer à leur conjoint ce qu’il s’est passé. Ce qui revient à prendre le risque de perdre la personne aimée. C’est un aussi moment de honte intense : « ma réalité, c’est cela, j’ai une face cachée ». Mais cette sorte de coming out soulage en général les conjoints, qui savaient bien que quelque chose clochait. Cela leur permet de réaliser que si leur compagnon ou compagne leur est infidèle, cela n’a rien à voir avec eux.
    Dans la plupart des cas d’ailleurs, passé le choc, les conjoints comprennent. Et restent auprès de la personne pour l’aider. Ils comprennent que les sex-addicts ne pourront pas s’en sortir sans eux. Ce qui est vrai : chez les sex-addicts qui vivent seuls, l’addiction est beaucoup plus ravageuse. Parce qu’il n’y a pas de garde-fou, personne à qui se raccrocher.


    Les sex-addicts ne se mentent-ils pas aussi pour commencer à eux-mêmes ?
    Jean-Benoît Dumonteix : Bien sûr. Comme tous les addicts, ils traversent d’abord une phase de déni où ils se persuadent qu’ils ont un contrôle sur leur sexualité. « Qu’ils gèrent ». Alors qu’en réalité, ce n’est pas du tout le cas. Ils possèdent aussi une véritable faculté à oublier ce qu’ils ont fait. Crise après crise, ils font table rase. Tant qu’ils sont dans ce déni, aucune guérison n’est possible.Peut-on sortir de l’addiction sexuelle ?Jean-Benoît Dumonteix : Oui, bien sûr ! Et c’est ce que je reproche au film Shame, qui fait par ailleurs un portrait crédible de la maladie : la fin laisse l’impression que le héros ne s’en sortira jamais. Alors qu’on peut sortir de l’addiction sexuelle. Mais pas tout seul. Car l’homme sait trop bien se mentir.


    Comment en sortir justement ?
    Jean-Benoît Dumonteix : Je souhaite à tous les sex-addicts d’aller voir un thérapeute. Mais attention, un thérapeute qui s’y connaît en la matière. La thérapie se déroule généralement en deux phases. La première consiste à parler de la maladie, de son comportement, afin de mettre celui-ci à distance. Il s’agit pour le patient d’être en mesure de prendre du recul, de se poser des questions pendant la crise, pour la désamorcer : « qu’est-ce que je suis en train de faire ? A quoi cela correspond ? Qu’est-ce que je viens de vivre qui m’a contrarié ? ». A partir du moment où l’on réfléchit à tout cela, c’est que l’on est en train de gagner contre la maladie. Ensuite, il est bon d’entamer un travail analytique plus profond pour comprendre d’où vient l’addiction sexuelle. Et pour trouver d’autres réponses que la sexualité à une situation compliquée.


    Dans beaucoup de témoignages, les gens racontent qu’ils s’investissent alors autrement : dans l’art, la culture, le sport, auprès animaux... Est-ce un bon moyen de penser à autre chose ?

    Jean-Benoît Dumonteix : Il s’agit effectivement de remplacer la sexualité par autre chose car elle laisse un blanc immense. L’ennui est aussi le terreau de l’addiction. L’important, c’est de trouver autre chose pour se faire du bien.Existe-t-il aussi des parades pour lutter contre son addiction ?Jean-Benoît Dumonteix : Au fur et à mesure du travail, le sex-addict pourra apprendre à ne pas répondre instantanément à ce qui se passe dans son corps en décalant par exemple sa pulsion dans le temps. Il pourra décider de n’y répondre que 5 puis 10 minutes après… Et au bout de ce temps-là, elle aura disparu. Il faudra aussi qu’il puisse anticiper les crises en réfléchissant à tout ce qui pourrait appuyer sur le bouton de l’addiction. Et agir en conséquence.


    Est-il possible d’en guérir complètement ?
    Jean-Benoît Dumonteix : On ne guérit jamais complètement d’une addiction. Il y aura guérison dans le sens où le comportement va disparaître. Mais la personne restera vulnérable. Et il faut garder en tête qu’un épisode traumatisant auquel elle ne sera préparée pourra entraîner une rechute. Il faut donc rester vigilant. Au départ, cela demande de l’énergie, mais après, cela devient quelque chose d’automatique.

    http://www.psychologies.com/Couple/P...es-sex-addicts

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