Dans le cadre d'un PVT (Visa Programme Vacances Travail), j'ai pu partir pendant 1 an chez nos cousins outre atlantique... Québec. Détail amusant et propice à l'ambiance du forum, il faut savoir que le Québec a vu venir des bateaux entiers de putes et bagnards dans le seul but d'augmenter la croissance de ces nouvelles terres.

Pour ma part je reviens dans ma banlieue Parisienne d'ici une semaine, l'aventure est terminé pour moi. C'est du sans regrets car j'ai pleinement vecu ce que j'avais à vivre. J'ai trop la nostalgie des croissants chauds

Toujours est-il qu'en attendant le jour du départ, je bois un verre de vin rouge assis sur mon petit plumard fait au carré (à 24 ans je commence à avoir les bons reflex).

C'etait mai dernier, j'avais trouvé une piaule dans la rue la plus glauque de Quebec centre. Je ne sais pas trop si c'est la fibre du banlieusard Parisien mais, mise à part les quelques poivreaux pratiquants le grand slalome à 4 degres sur les trottoirs de la rue les vendredis et samedis soir, j'ai jamais pu qualifier cette rue de "dangereuse"... sans vouloir me donner des airs de guide du routard, il faut savoir que Quebec est une ville relativement sure.

Cette rue me paraissait encore plus innofensive, le jour ou je me suis apercu qu'à une certaine heure matinale regulière, ma voisine, une belle petite poule brune bien galbée aux cheveux longs prenait le meme itinéraire et le meme bus que moi. J'essayais de jouer au jeu du "devinons ses origines"... je penchais pour une Colombienne ou une Bresilienne. Je la regardais abusivement de facon a ce qu'elle puisse deviner d'elle meme à quoi je pensais. Elle est descendue du bus en se faisant decoiffer par un courant d'air.

Il fallait que je fasse quelque chose ! Je ne pouvais plus me suffire de nos "Salut tu vas bien?" toutes les fois ou l'on se croisaient dans les escaliers du batiment. Dans un élan de superstition peut etre un peu trop zelé, je pensais que de me branler en pensant à elle n'allait pas m'aider. Quelques fois, je m'imaginais entrain de la violer avec toute sa pleine conscience dans les escaliers et d'autres fois, je m'imaginais me faufilant doucement chez elle, de bon matin, m'introduisant sous ses draps comme un chat sous une porte, pour la rendre par mes belles caresses toujours un peu plus chatte.

Plus je fantasmais et plus je me suffisais à mon imagination, il fallait que je fasse quelque chose ! Mes couilles etaient sur la sellette ! Je lui ai donc laissé un mot sur le pas de sa porte auquel j'avais inscris mon numéro de téléphone avec un petit mot plein d'humour histoire de me la jouer mec léger. Entre temps je me souvenais de son petit cul remuant devant mon nez, le jour ou elle montait les escaliers, le panier de linge propre à la main. Elle réajustait sa jupe qui lui donnait des airs de "si tu veux le voir, faut le mériter" ce qui titillait assurement mon coté jeune joueur omnibulé par l'inaccessible.

J'étais pris entre l'appréhension du refus et l'excitation du "oui" potentiel. Elle m'a repondue quelques heures après ! Notre petite conversation prenait vite une tournure assez excitante étant donné que l'on savaient mutuellement que l'un pensait et avait envie de l'autre sans meme réellement se connaitre. Elle etait Bresilienne. Je crois du comme fer aux tendances, et je ne sais pas si celle-ci etaient semblables a ses consoeurs du Bresil mais putain ! Je n'avais qu'à me laisser porter par la vague ! Le coté épicurien était vachemet prononcé ! Je me faisais presque violer par textos interposés. Dans ma petite cervelle de parano vicelardo banlieusardo Parisien, je ne pouvais pas m'empecher de penser à la grande blague de l'allumeuse qui se donne un genre.

Il fallait que je joue la carte de celui qui se fait désirer en jouant les absentés du texto. J'étais enfin dans la peau de toutes ses femmes que j'avais vainement convoités en draguant dans les rues bourgeoises Parisiennes, celle qui se font dire 20 fois par jours qu'elles sont belles de la part de tous les autres. Pas que je sois un laidron n'ayant jamais eu le droit à la sensation de l'ego gonflé à bloc mais je dois avouer que ca me manquait.

Je voulais tirer sur la ficelle, en augmentant légerement la température du four. Je lui ai demandé de venir s'asseoir, tard le soir, sur un banc au beau milieu d'un parc. 'Je viendrai te surprendre, par un baiser dans le cou'. Je suis venu et j'ai vaincu. Elle avait l'air d'adorer notre petit jeu. Je suis venu derriere elle alors qu'elle m'attendait sans reellement savoir exactement quand j'allais venir. Pendant mon baiser, je pouvais apercevoir son petit rictus. C'etait hyper charnel, excitant et electrique.

Je suis rentré chez moi, puis elle chez elle. J'ai entendu le bruit de sa clé dans la serrure. On continuait notre petit jeu par texto en s'echangeant nos sensations respectives éprouvées. Plus elle me confiait son excitation pus je m'apercevais qu'il etait semblablement proche du mien. Il fallait à tout prix donner raison au destin qui avait eu la delicatesse de croiser nos deux chemins. Je l'ai finalement invité à la maison pour qu'on puisse enfin se délivrer de nos désirs.

Sur mon palier, j'ai du la prendre par la main histoire de lui faire comprendre qu'elle ne peut plus desormais reculer. Elle s'etait faite toute belle, rien que pour moi. C'etait un noel en plein mois d'aout. Je l'embrassais comme un salop pour marquer le contraste avec mon précedent romantisme. On se baisait l'un et l'autre tout en sachant que nos "Salut, tu vas bien" ne seraient plus jamais pareils. Son cul etait aussi rond qu'un ballon de foot. J'ai joué avec pendant 6 mois...

Je finis mon petit verre de vin, toujours sur mon plumard, il est desormais temps de renter à la maison