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Discussion : Rêves et prostitution

  1. #


    zw88 Guest

    Par défaut Petit coup de projecteur sur le souvenir des rêves...

    Des chercheurs français viennent de découvrir pourquoi certains d’entre nous se souviennent de leurs rêves et d’autres non.
    Au cours de leur sommeil, les premiers présenteraient une activité cérébrale plus intense. Explications.
    L’équipe de Perrine Ruby, chargée de recherche à l’INSERM a mesuré à l’aide d’un scanner TEP l’activité cérébrale spontanée à l’éveil et pendant le sommeil chez 41 dormeurs volontaires. Ces derniers ont été classés en deux groupes : 21 « grands rêveurs » se souvenant de leur rêve en moyenne 5,2 fois par semaine et 20 « petits rêveurs » rapportant en moyenne 2 rêves par semaine.
    Les résultats révèlent que les premiers présentent une activité cérébrale spontanée plus forte pendant leur sommeil. Très précisément pour les initiés, au niveau du cortex préfrontal médian et de la jonction temporo-pariétale. Cette zone est connue pour gérer le traitement de l’information. Le neuropsychologue sud-africain, Mark Solms avait remarqué dans de précédents travaux que des lésions au niveau de ces deux zones étaient associées à des souvenirs moins prégnants.
    Autre constat, les « grands rêveurs » comptabilisent deux fois plus de phases de réveil pendant le sommeil. Leur cerveau étant bien plus réactif aux stimuli de l’environnement. « Ces résultats montrent que les grands et petits rêveurs se différencient en terme de mémorisation du rêve ».
    Source : INSERM, CNRS, Université Claude Bernard Lyon 1, Neuropsychopharmacology, 12 février 2014

  2. #


    Aurélio Guest

    Par défaut Rêves et prostitution

    Je me souviens rarement de mes rêves, ce qui est signe, paraît-il, de bon sommeil. Cela dit, beaucoup des séquences oniriques qui me restent en mémoire ont tourné autour de l’amour vénal, bien avant mon passage à l’acte, comme des sortes de prémonitions.

    Le plus vieux rêve de cette nature dont je me rappelle – il remonte à quinze ou vingt ans – avait pour décor un parking sombre, avec une fille seule, assez jeune, faisant le tapin. J’étais dans ma voiture, la fille s’approcha, et le rêve s’arrête là. Le décor et l’ambiance annonçaient vaguement ce que je connaîtrais, une décennie plus tard, à Nice, sur un petit parking sombre et cradingue, ou à Liège, le fameux « triangle » près de la grande poste, où errent des filles en manque de came et de tune.

    Un autre rêve, de la même époque, se passait devant l’entrée d’une de mes anciennes écoles. S’y tenait une fille offrant, visiblement, ses services. Je lui demandai le prix. Elle me rit alors au visage et me dit qu’elle ne me croyait pas assez de cran pour accomplir ce pour quoi je venais négocier (ce qui était vrai, en ce temps-là). Deux mecs patibulaires se sont amenés, très sûrs d’eux, muscles body-buildés et morgue insolente (tout ce que je n’avais pas). Ils ont embrassé la fille à pleine bouche sans se gêner pour moi et sont ensuite partis avec elle. J’en conçus un malaise indéfinissable, fait de jalousie et de vague dégoût à la fois.

    Ensuite, des rêves de quartiers à vitrines, inspirés, sans doute, de quelques explorations de la Rue d’A., au début des années 1990. En dépit de leur thème, ces rêves ne présentaient pas un caractère sexuel très affirmé. Il s’agissait généralement d’errances solitaires, dans des décors prostitutionnels déserts : pas de fille, personne d’autre que moi, et la lumière obsédante des néons bleus et rouges.

    Beaucoup plus récemment (ce texte date de 2008 ou 2009), je fis un rêve que j’ai noté, son souvenir étant resté gravé assez précisément dans ma mémoire au réveil.

    Le Tunnel

    C’est le Tunnel (Rue d'Aerschot), mais un peu différent de la réalité. Ici, il s’agit d’un vrai bistrot, avec des filles, mais où l’on peut aussi boire une bière, attablé au comptoir, ce que je fais d’ailleurs. Avec le barman et un autre client, nous parlons d’un roman inédit de Raymond Queneau qui vient d’être publié (j’ai lu ça dans le Vif-L’Express avant d’aller dormir). Il est aussi question d’une bière spéciale et de petites piécettes de monnaie au moyen desquelles je règle ma consommation, rappel probable d’un achat de canettes au night shop de la rue, dans la nuit du samedi précédent.

    Deux séquences avec des filles, dont je ne pourrais toutefois préciser si elles se situent avant ou après la séquence de la bière, la chronologie s’étant brouillée dans mon souvenir. Tout part de la jolie Irina du Tunnel. Cela fait longtemps que je voudrais coucher avec elle, mais je suis passé un tel nombre de fois devant elle sans y aller que je n’ose plus, c’est trop tard. Et puis, elle me paraît tellement bien, Irina, qu’une passe bâclée sur l’une des minuscules banquettes du Tunnel me semble indigne d’elle. Mais voilà, dans mon rêve, je me décide.

    Bizarrement, c’est tout seul que j’arrive jusqu’à une vraie chambre, avec un lit couvert d’une avalanche de draps blancs, malheureusement froissés – pas terrible pour l’hygiène, donc, d’autant que les draps paraissent légèrement humides. Seconde source de désenchantement : Irina tarde à venir. Devant pisser en abondance (ce qui est le cas dans la réalité, comme je le constaterai à mon réveil), je m’exécute dans un lavabo, me préparant, au cas où Irina me surprendrait le zobe à la main, à prétexter un nettoyage de l’outil pour expliquer ma présence, dans cette attitude, devant le lavabo. Sans transition, ce n’est plus dans un lavabo que j’urine, mais une cuvette de WC. Suit une séquence burlesque de bourrage de papier cul, le débit de la chasse d’eau ne suffisant pas à forcer la masse de papier à disparaître dans la tuyauterie.

    Scène suivante. Je traverse un jardin ou une petite cour, par laquelle j’ai dû passer pour arriver à la chambre. Le long du jardin (ou de la cour) s’ouvrent des chambres, comme dans un motel à l’américaine. Il y a aussi, en alternance, des cages, où sont enfermés des adolescents et adolescentes, réminiscence, à nouveau, du Vif-L’Express, où l’on parle des peines incompressibles qui frappent, aux Etats-Unis, des mineurs d’âge. (Sans doute mon rêve matérialise-t-il ainsi une association inconsciente entre ces jeunes condamnés et les filles de la rue d’A., à peine sorties de l’adolescence – et donc, peut-être, de ma part, une notion de culpabilité).

    Dernière séquence. Je suis de retour dans le bar/café, mélange onirique du Tunnel et du Mirage 2000. Je bois une autre bière. Quelques filles évoluent au milieu des clients, petites et potelées. Irina a disparu. Je me réveille.


    Cela faisait pas mal d’années que je pensais ouvrir ce fil, mais jamais eu (ou pris) le temps. Voilà qui est fait.

    Si le sujet vous inspire … lancez-vous !

    Un grand frère intitulé « Rêves érotiques » pourrait naître bientôt .

    PS. Pour la petite histoire, j'ai quand même fini par visiter Irina dans la vie réelle (voir ici : https://youppie.net/showthread.php?6...672#post274672 ).

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