D'accord avec LuxLisbonne...
D'accord avec LuxLisbonne...
Tu touche ici, à la fonction historique de la prostitution : L'économie de survie.
Oui, la prostitution est un pis-aller pour beaucoup de filles, mais, est-ce pire qu'une vie sans prostitution ? A choisir entre la prostitution et la pauvreté elles ont choisi la prostitution. C'est leur choix. Sont elles victimes ? Je ne le pense pas. A moins de dire qu'elles sont victimes de leurs choix, mais la liberté ça consiste à pouvoir faire des choix, pas les bon choix. Les bons choix, c'est toujours les choix des autres.
De même, une caissière, une ouvrière, ou une nettoyeuse est elle plus libre que la prostituée ? Je ne le pense pas non plus, elles ne disposent même pas, contrairement à vous, d'une autonomie financière, ou d'une liberté d'horaire.
Une dernière chose, peut tu définir ce que tu entend par proxénétisme et réseau mafieux ? Une albanaise qui se prostitue pour rembourser sa famille qui lui a prêter de l'argent pour venir en Europe et qui vit dans une caravane parce que, sans fiche de paie ni référence, personne n'accepte de lui louer un appartement, est-elle victime d'un réseau, de proxénètes, ou bien essaye elle simplement de se débrouiller avec l'aide de proches ?
Tu pourrais aussi parler du piège de l'argent. Quitter la prostitution, c'est aussi pour beaucoup, retourner vers la précarité financière, ou appelons un chat, un chat, la pauvreté.
Quant à l'isolement social, oui bien sur il maintient dans la prostitution, mais à qui la faute, sinon à nouveau à l'état qui crée, et j’ose dire volontairement, cet isolement. (il suffit de voir, en France, la loi sur le proxénétisme par aide à la prostitution, qui condamne littéralement à la prison, toute personne qui interagirait socialement avec une prostituée en prenant bien soin de ne pas toucher à la prostituée elle même.)
Lorsque tu dit que prétendre qu'affirmer que "Le sexisme, c'est au contraire de prétendre qu'une femme qui se prostitue a du pouvoir." je ne suis pas d'accord. Du moins dans le cadre d'une relation tarifée.
C'est le pouvoir qu'a toute femme nue sur un homme
Bien sur que si ! La femme s'est toujours adapté. Ce n'était pas un pouvoir visible, elles devaient utiliser un roi, un empereur comme intermédiaire, mais leur pouvoir était réel.
Il n'y a jamais que trois sorte de pouvoir, l'argent le sexe et la politique (ou la guerre c'est la même chose) et en posséder ne fus-ce qu'un seul n'est pas donner à tout le monde.
C'est bien pour cela que l'approche suédoise ou française de la prostitution est erronée. Les africaines ont besoin de lieux ou pouvoir se prostituer, ou elle pourraient être prise en charge dés leur premiers jour de prostitution, par des personnes qui leurs expliqueront qu'elles ne sont pas maraboutées et que si elles refusent de se prostituer, leurs oreilles ne vont pas tomber et qu'elles pourront toujours avoir des enfants.
Quand je fréquentais des escorts à 200-250 euros, j'ai souvent eu le sentiment qu'elles avaient beaucoup plus de pouvoir que moi : capacité de certaines à faire attendre indéfiniment dans la rue, prestation mécanique, refus de certaines pratiques pourtant anodines, manque de patience, capacité à faire débander d'un ton de voix trop brusque ou d'un regard peu amène, mesquineries sur le temps payé (une heure, c'était souvent à partir du moment où on envoyait le SMS indiquant l'arrivée, ce qui ramenait souvent une heure à 50 min), techniques pour ne pas se donner en DFK... J'avais l'impression que la victimisation que les médias font des prostituées était loin d'être fondée. Cela vaut aussi bien pour les escorts étrangères (les filles de l'est) et encore plus pour les escorts françaises.
Depuis que je fréquente les FKK, j'ai moins ce sentiment puisque la prestation est vraiment peu chère (50 euros, la douche et le social time se faisant avant et après).